Semaine politique XVI: cadeaux de Noël
A l’approche des fêtes de fin d’année, les candidats ont droit à leurs cadeaux de Noël. Même si certains sont servis avant les autres.
A gauche : Par exemple, Ségolène Royal. Pour Noël, elle a reçu un Chevènement. C’est une sorte de Ken, en plus grand et plus vieux, tellement vieux qu’on peut aussi l’appeler Ken le survivant. Mais ça rapporte des voix et ça, c’est utile bien après les fêtes de fin d’année.
A l’extrême-gauche : Arlette Laguiller a déjà reçu son cadeau, elle aussi, et ça a du coûter bonbon. 14 000 panneaux publicitaires grands comme des pubs Roc Eclerc dans un funerarium. On y voit une photo d’Arlette en 1851, du temps où elle travaillait au Crédit Lyonnais, avec un slogan a faire pâlir Jacques Séguéla : « Qui d’autre peut sincèrement représenter les travailleurs ? » (son arrière petite-fille, peut-être). Détail intéressant : cette campagne de pub a été réalisée par une compagnie dont le siège social est situé au Texas et qui a également travaillé à la réelection de Bush aux USA.
Laguiller, what else ?
A l’extrême-droite : Guillaume Peltier, jeune numéro deux de Philippe De Villiers, n’a pas encore reçu son cadeau, lui. Vu ses dernières déclarations, je lui conseillerais de commander un livre d’Histoire.
Il a ainsi parlé de Ségolène Royal en ces termes : « C’est Barbie aux pays des Soviets ».
C’est qui les soviets ? Les socialistes français ? Et François Hollande, c’est Staline peut-être?
En tout cas, pour ceux qui s’interrogeaient, on a donc la confirmation que l’intelligence du numéro deux de De Villiers est aussi fulgurante que celle du numéro un.
Au centre : Pour Noël, Bayrou rêve d’un nouveau service public à la télévision, et d’ailleurs, moi aussi.Le leader de l’UDF a dénoncé cette semaine le traitement de faveur qu’a obtenu Sarkozy sur France 2. Arlette Chabot lui a en effet offert 3 heures d’émission dans « A vous de jugez » sans contradicteur, et ce, avant que les règles d’équilibre imposées par le CSA n’entrent en vigueur. Précisément, la veille.
Un jour plus tard, l’exercice aurait été impossible (3 heures, seul à la télévision) – comme il l’est aujourd’hui pour tous les autres candidats.
Arlette Chabot n’est plus la directrice de l’information sur France 2, c’est l’escort girl de Sarkozy.
A droite : Lequel a donc déjà eu son cadeau.
Comme d’habitude, il s’est trop précipité. S’il avait attendu un peu, il aurait pu commander à la place un nouveau comité de soutien.
Parce que celui qu’il a actuellement commence à sentir sérieusement le sapin. Sevran raciste, Doc Gyneco en redressement fiscal, Johnny planqué en Suisse…tout comme Delon, Steevy qui avoue n’avoir jamais lu un livre…
Ce n’est plus un comité de soutien, c’est un diner de cons.
Et le roi des cons, c’est qui ?