Land of the dead, le territoire des morts
Presque quarante ans après La nuit des morts-vivants, Romero revient balancer une quatrième salve à sa saga après Zombies et Day of the dead. Longtemps imité, jamais égalé, malgré les nombreuses tentatives: Le jour des fous vivants, Le retour des morts vivants, Les morts vivants font du ski, Parle à mon mort-vivant, ma tête est malade, etc.
L'histoire se passe dans un futur proche; la population vit dans la misère la plus totale, pendant qu'un dénommé Kaufman (Denis Hopper), règne sur la ville, bien tranquille dans son building doré. Parallèlement, les zombies qui vivent comme des parias, tentent de pénétrer dans la ville pour prendre leur revanche.
Le cinéaste Romero ne fait pas de films d'horreur gratuits. Chaque fois, ses images abritent un discours politique. Ses zombies lui ont successivement servi à dénoncer le racisme, le consumérisme, le militarisme. Des thèmes qu'il reprend ici (le héros des zombies opprimés est noir, les morts-vivants sont utilisés comme des bêtes de foire pour amuser la foule, l'armée est un repaire d'abrutis...). Avec Kaufman reclus dans sa tour d'ivoire, on pense aussi à l'Amérique post-11 septembre isolé du reste du monde. Discours sympathique à-priori mais peu novateur.
Je dois dire que les films de zombies m'ont toujours ennuyé. Au bout d'une demi-heure en général, passés les premiers coups de dents et de flingues, l'intrigue se réduit à cette déambulation mollassone d'une bande de mort-vivants à deux de tension, marchant bras levés comme des cons. Après un début sur les chapeaux de roue, Land of the dead n'échappe pas à la règle et rentre rapidement dans le rang.
Cela dit, j'attends avec impatience le prochain Romero qui sera une adaptation de Roadmaster, le dernier Stephen King. Alléchant.
Sortie DVD: 21 février 2006.