Semaine politique I: Yo, les d'jeun's!
La présidentielle, c'est dans huit mois. Aussi, chaque semaine dans ce blog, je vais tenter un court résumé de la campagne. Une chose est sûre, ça va chier.
Cible prioritaire des candidats: les jeunes. Pour le moment. Récemment, un sondage montrait qu'environ 65% des jeunes préférait Ségolène à Sarkozy.
A droite: Du coup, Sarkozy panique. Pour tenter de ramener à lui les jeunes brebis égarées, le chef de l'UMP a convié Doc Gyneco à l'Université d'été de l'UMP. Le problème, c'est que Doc Gyneco est devenu aussi "branché" qu'Yvette Horner. Le rappeur (la grosse caillera, j'ai envie de dire) a déambulé avec une bouteille de whisky dans la poche de sa veste (véridique!), marmonné trois mots à une table ronde (comprendre un débat entre membres de l'UMP) et s'est en plus honteusement moqué du physique de Sarkozy qu'il a qualifié de "petit maître à penser". Perdu pour perdu, Sarkozy a ensuite invité Johnny à chanter la Marseillaise et proposé le rétablissement d'un nouveau service militaire de six mois, pour les jeunes de 18 à 30 ans. Une manière de se venger des sondages. C'est pas glorieux.
A gauche: Puisque les sondages lui donnent une nette avance chez les jeunes, Ségolène se relaxe. Du coup, elle n'a même pas pris la peine de répondre aux questions des jeunes socialistes à l'Université d'été de son parti (exercice auquel se sont pourtant livrés tous ses concurrents présidentiables). Sa garde rapprochée a expliqué ce refus de débattre en disant que le MJS lui était hostile et que démarrer la campagne sous les sifflets aurait fait mauvais effet. Ah, le courage en politique! Je propose donc à Ségolène de mener campagne dans sa salle à manger devant ses gosses. Ils ne devraient pas la siffler, eux...
A l'extrême-gauche: Il paraît que Besancenot rame pour trouver des parrainages (il en faut 500 pour être candidat à la présidentielle). Et Laguiller aussi. Voilà pourtant deux candidats qui ont généralement bonne côte auprès des jeunes. Manque de bol pour eux, ceux qui parrainent les candidats sont suffisament vieux pour se souvenir qu'en 2002, l'extrême-gauche avait fait un si beau score qu'on s'était retrouvé avec Le Pen au deuxième tour.
A l'extrême-droite: Le Pen veut être "crédible" en tant que candidat. Il est donc en train de fignoler son programme. Il suit la voie tracée par sa fille Marine. Le vieux passe doucement le relais à la jeune...Même s'il s'accroche encore. Passer l'arme à gauche...une horreur pour lui.
Au centre: En voilà un qui a complètement laissé tomber la jeunesse, c'est Bayrou. La preuve: pour l'université de l'UDF, le chef du centre a invité...Michel Rocard. Qui d'ailleurs a séché l'Université du PS. Petit à petit , une grande force centriste se dessine...Raymond Barre, prend garde à toi.