Semaine politique II: for my people
Si les comités de soutien ont toujours existé (A ce propos, saviez-vous que De Funès soutenait Giscard à l'époque? Snif, hein?), depuis que les Paris Match et Closer font leur couverture sur les hommes et femmes politiques, la "peoplisation" est à son comble. Hélas.
A droite: Sarkozy a allumé le feuuuu en premier avec un duo Doc Gyneco-Johnny qui n'avait rien à envier à Veronique et Davina. Il s'expose du coup aux premières réactions. Notamment celle de Renaud, qui a retrouvé son flingue, et qui dégomme Johnny sur RTL. Voici ce qu'il a déclaré: "Il parait que Johnny ne veut pas parler politique. Il n'a pas d'idée ou il ne veut pas les défendre? C'est le degré zéro de l'engagement, il veut juste être sur la photo". Pour répliquer, le rocker de l'UMP a fait parler la poudre: "C'est pas très sympa" a-t-il dit. Une répartie qui vient de là, qui vient du blues.
Une autre star s'est engagée contre Sarkozy: c'est Josianne Balasko qui lutte pour sensibiliser l'opinion au sort des sans papiers. Elle en a profité pour envoyer une pique à son collègue Clavier, autre supporter du numéro un de la droite: "Moi, je n'ai pas d'ami en politique". A mon avis, vous pouvez tirer un trait sur Les Bronzés 4.
A gauche: Lionel Jospin n'a pas été en reste pour critiquer l'opération com' de Sarkozy qu'il a jugé "ridicule", à raison.
Sinon, vous avez vu? Jospin revient de plus en plus. Ne pas passer le premier tour en 2002 ne lui a pas suffit. Il compte ne pas passer le premier tour de la désignation du candidat PS. Toujours plus loin dans l'humiliation.
Au centre: Bayrou a approuvé l'idée de Nicolas Hulot, qui réclame la création d'un poste de vice premier ministre chargé du développement durable. Il n'est pas bête, Bayrou: il a compris que Hulot, le gendre idéal de l'écologie qui parle de se présenter aux présidentielles, ne risquait pas de piquer uniquement des voix aux Verts mais aussi...au centre. Du coup, il lui cire les pompes pour le récupérer.
A l'extrême-gauche: On reste dans les possibles "candidats people écolos" avec José Bové. Ce dernier veut être le candidat unique du NON de gauche (NON à la Constitution, pour ceux qui s'en souviennent). Besancenot, Buffet, Laguiller, Chevènement aussi. Parce qu'au NON de gauche, c'est comme au OUI de droite: c'est chacun pour sa gueule.
A l'extrême-droite: Un qui aurait besoin de people pour décoller dans les sondages (si ça marche), c'est De Villiers, qui plafonne à 2% d'intentions de vote. Le royaliste vendéen a fait deux erreurs. D'abord, il a cru que Le Pen était mort. Ensuite, il a piqué au FN le racisme anti-arabe plutôt que l'antisémitisme. Or, le premier est électoralement moins payant que le second. Certes, du coup, Roger Cukierman, président du CRIF, lui tape la bise. Mais c'est un peu minable comme people.