La science des rêves
Après la mort de son père, Stéphane (Garcia Bernal) revient en France auprès de sa mère (Miou-Miou). Il est embauché dans une entreprise de fabrication de calendriers et tombe amoureux de sa voisine Stéphanie (Charlotte Gainsbourg). Mais ses journées se mélangent régulièrement à ses rêveries, où son quotidien se transforme en voyage loufoque.
Surtout connu pour ses clips (notamment pour Bjork), Michel Gondry signe ici son troisième film, une histoire d'amour rêveuse - pas très éloigné de ses deux précédents long-métrages. Les allers-retours entre songe et réel sont comme les respiration d'un film sympathique quoiqu'un peu plat.
Si l'histoire d'amour touche peu, les rêves de Stéphane sont autrement efficaces, notamment grâce à l'inventivité visuelle de Gondry dont l'expérience de clipman porte ses fruits bariolés.
Davantage que la poésie un peu mièvre (qui évoque parfois en moins bien Amélie Poulain et l'univers de Jeunet dans le registre "les petits choses de la vie rigolotes"), c'est l'humour qui porte le film.
Et c'est surtout le toujours impeccable Alain Chabat, dont la prestation d'employé beauf et obsédé fait merveille dans un bureau barré où s'illustre aussi Sacha Bourdo, petite tête de turc qui veut bien qu'on le traite de "pédé" mais jamais de "gouine"!