Persepolis et La traversée du temps
Aujourd'hui, session dessins animés.
On commence avec Persepolis, l'adaptation fidèle de la BD de Marjane Satrapi, par elle-même. Et c'est sa jeunesse qui est racontée, en Iran, sous la dictature. Comment elle a pris conscience de la terreur qui régnait dans son pays, comment sa famille résistait à l'oppresseur, comment les disques des Bee Gees ou de Mickael Jackson se vendaient sous le manteau. Puis comment elle est venue en Occident, y a connu d'autres moeurs mais aussi la déchéance.
Un dessin animé très attachant dont la beauté est à la fois picturale et spirituelle. Avec humour et émotion, Marjane Satrapi parle de foi, d'amour, de famille, du temps qui passe. Mais aussi et surtout de la situation de son pays - un pays qu'elle aime mais qui meurt sous la tyrannie et la barbarie - qui n'est pas sans rappeler le nazisme. Certains appellent cela le "fascislamisme" et ils ont raison, je pense.
A ce sujet (voici ma digression de la journée), voir Hugo Chavez serrer la main de Ahmadinejad, sinistre président iranien, devrait calmer tous ceux qui voient le dirigeant vénézuélien comme le symbole de la révolution socialiste. Enfin, espérons.
On passe à La traversée du temps, film japonais de Mamoru Hosada. L'histoire est celle d'une lycéenne qui parvient à remonter dans le temps pour modifier plusieurs fois une folle journée qui a tourné à la tragédie.
On n'est pas très loin d'Un jour sans fin ou de L'effet papillon, en plus léger et plus drôle - quoique le dénouement apporte un éclairage surprenant et bienvenu.
En plein été, c'est un dessin animé auquel le qualificatif "rafraichissant" s'adapte tout à fait bien. Vous me direz, avec ce temps de merde, pas besoin de se rafraichir, hé patate, je vous répondrais hé ho, ça va, hein.