The inside man, l'homme de l'intérieur

Publié le par Tibo

Je voulais vous parler de la dernière sortie de Mossieur Karcher sur le crime de non-patriotisme (amicalement soutenu par Pierre Arditi, Maxime Le Forestier et Les Robins des Bois, selon Le Parisien du jour)  mais je préfère vous renvoyer vers un ancien article, ici, où j'en parlais déja.

Prenons plutôt de la hauteur avec le dernier film de Spike Lee, The inside man, l'homme de l'intérieur. Un film de braquage. A priori une série B. Mais plus qu'une série B, en vérité.

Lorsque Kassovitz a déboulé dans le paysage cinématographique français, on l'a comparé à Spike Lee. Le réalisateur français devrait pourtant prendre de la graine du cinéaste américain qui s'en est beaucoup mieux sorti en faisant face, ici, aux mêmes obstacles: s'attaquer au film de genre (comme Kassovitz l'avait fait pour Les rivières pourpres) et tourner un film de commande (Gothika pour Kasso).

Certes, Inside man bénéficie d'un scénario malin, intelligent, rempli de rebondissements (bien que la fin ne soit pas forcément à la hauteur de ce qui l'a précédé). Mais ce n'est pas tout. La mise en scène de Spike Lee détonne comme un flingue, figurant bien l'enfermement qui domine le récit, mélangeant les styles, les genres et les époques.

Et, leçon supplémentaire pour Kassovitz (que j'aime beaucoup, à part ça), Spike Lee parvient même à tenir un discours derrière le spectacle: soit un portrait post-11 septembre d'une société paranoïaque (qui est qui?), communautariste (sur-affirmation religieuse de quelques personnages qui s'opposent), repliée sur elle-même...

D'ailleurs, ne soyons pas dupe du tapage qui entourera la sortie du prochain film d'Oliver Stone sur le 11 septembre. Tous les films américains, ou presque, sortis depuis environ 2003 ont déja parlé de l'effondrement des deux tours.

Publié dans Cinéma

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O
j'aime les acteurs de ce film !!
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N
Spike Lee est un grand réalisateur, cela ne fait aucun doute, mais dans ce film, il ne faut pas oublier la superbe performance d'ensemble des acteurs... notamment Clive Owen !!!
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T
oui, je ne l'ai pas casé dans l'article mais les acteurs sont emballants
O
Il avait deja superbement traité l'effondrement des tours (et des esprits americains) dans la 25ème heure (mon dieu que ce film est bien).
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T
tout à fait
P
Je lui donnerais peut-etre sa chance en dvdPeyo
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T
oui, il le mérite
K
Sauf KING KONG ! <br /> le rapprochement entre KASSOVITZ et LEE est ténue car ils ne concourent pas dans la même catégorie à mon sens. Les premiers films de Spike était vraiment ciblés avant de se perdre dans son discours. Ce dernier film - que je ne verrai pas - est réalisé pour essayer de lui redonner du crédit dans les deux sens du terme.
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T
Au départ, Kassovitz avait tenté d'être le Spike Lee français avec Métisse qui rappelait Nola Darling et La Haine qui était un peu son Do The right thing