666, la malédiction
Visiblement, les Etats-Unis ont du mal à se renouveller, question films d'horreurs. On va de remake en remake (Fog, Amythiville, Massacre à la tronçonneuse...), souvent médiocres, et quand l'un est réussi, il est fait par un français (La colline a des yeux, d'Alexandre Aja, on y reviendra).
Ici, c'est le film La Malédiction de Richard Donner qui subit un petit lifting, accompagné d'un coup marketting (le film est sorti le 6 juin 2006 soit 666, soit le chiffre de la bête, bouh, t'as peur!).
A vrai dire, cette nouvelle malédiction n'est pas si mauvaise. L'ambiance est bien installée, on se fait deux, trois crises cardiaques et on ne s'ennuie pas une seconde.
En revanche, si on veut être plus sourcilleux, on peut se pencher sur le discours du film, impressionnant de connerie. En gros, le 11 septembre, le tsunami, les guerres, etc., tout ça, c'est de la faute au Diable. Il faut savoir qu'aux Etats-Unis, cette thèse trouve ses adeptes car ils sont un certain nombre à penser que les avions d'Al-Quaeda étaient la punition de (leurs) nos péchés...
Cette période bushiste fait décidément penser à l'Amérique des années 70 où le genre horrifique se scindait en deux: une partie entretenait la thèse réac de la foi contre la science (La malédiction, L'exorciste hier, leurs remakes ou leurs suites aujourd'hui), l'autre mettait du discours dans son gore pour critiquer l'impérialisme et l'Amérique qui envoyait ses enfants à la guerre, à la boucherie(Massacre à la tronçonneuse, Zombies hier, Land of the dead, La colline a des yeux aujourd'hui.
Si l'Histoire se répète, le cinéma aussi.